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J'ai vécu un événement,

traumatisant ?

Être victime d'une agression physique, sexuelle, d'un accident, d'un attentat... nous confronte à une situation que l'on ne maîtrise pas. Cela peut entrainer chez nous différents états émotionnels : angoisse, traumatisme, stress post-traumatique...

Les émotions qui nous traversent

Sur le moment

 

Face à un acte soudain particulièrement violent, nous ne savons pas comment réagir, nous sommes comme figés, « sidérés », incapables de bouger ni de réfléchir à ce qui vient de nous arriver.

Lorsque l'on est victime d'une agression, que l'on assiste à une catastrophe... il arrive que l'on ait l'impression de quitter son corps, d'observer la scène depuis un point de vue extérieur. Il s'agit d'un mécanisme de notre psychisme pour supporter l'horreur de la situation et survivre.

 

Après l’événement

 

On peut avoir honte d'avoir été victime, de ne pas avoir su se défendre, ou de ne pas avoir pu réagir.

On peut s'en vouloir de ne pas avoir été capable de faire face à l'événement.

On peut alors ressentir de la colère contre soi ou contre les autres, ceux qui ne nous ont pas aidé dans la situation. Ou contre les proches parce que l'on a l'impression qu'ils ne nous comprennent pas...

La victime n'est pas responsable de ce qui lui est arrivé. Quand il y a agression par exemple, c'est bien l'agresseur qui est responsable.

 

Parfois, il est difficile de se rappeler clairement ce qu'il s'est passé, nos souvenirs sont flous...

On peut avoir envie, au contraire, de tout oublier, de tout enfouir au fond de nous et de ne plus y penser.

On peut se sentir angoissé. On ne se sent plus  en sécurité nulle part, ou difficilement. On est vigilant, à l'écoute du moindre signe qui nous alerterait d'un danger.

Il arrive aussi que l'on soit pris d'une grande tristesse, parce que l'on n'arrive pas à comprendre ce qui nous est arrivé, parce qu'on ne sait pas si on va pouvoir surmonter l'événement traumatisant....

 

Après avoir été victime d'une agression, d'un accident... il arrive que l'on devienne agressif, que l'on se replie sur soi. On peut alors être surpris par ses propres réactions, ne pas se reconnaître.

 

Toutes ces émotions sont aussi source de fatigue psychologique. On peut avoir du mal à vivre son quotidien, à se concentrer car une grande partie de notre énergie est occupée à gérer les conséquences de l'événement.

Nos réactions

Il arrive parfois qu'une personne victime d'un traumatisme développe des comportements qui la mettent en danger. Inconsciemment, cela vise à répéter l'événement traumatisant afin d’essayer de le comprendre et de le maîtriser.

Prenons un exemple : Une personne qui a eu un grave accident de voiture se remet à conduire mais n'est pas prudente au volant, ne respecte pas les limitations de vitesse, se met en danger...

Ses proches ne comprennent pas son comportement. La personne répète la situation qui l'a traumatisée pour la revivre en espérant cette fois (inconsciemment) la maîtriser.

 

On peut au contraire adopter des conduites d'évitement. C'est-à-dire que l'on va éviter d'être confronté aux situations, aux personnes, aux lieux... qui nous rappellent l’événement violent que l'on a subi.

Cela peut être, par exemple, ne plus oser passer par la rue dans laquelle on s'est fait agresser.

Qu’est-ce ce que le traumatisme ?

Le traumatisme est un état de choc qui peut arriver lorsque l'on vit un événement violent souvent soudain et inattendu, pour lequel on s'est senti impuissant et qui perturbe tous nos repères, notre façon de vivre...

 

Lorsqu'un événement est très violent (agression, attentat...) notre psychisme n'est pas préparé à vivre cela, on ne sait donc pas quoi faire de nos sentiments d'horreur, de terreur et d'impuissance.

Nous vivons tous différemment les situations. Un même événement vécu par deux personnes n'aura pas le même effet sur chacune d'elles. L'une peut souffrir d'un traumatisme et l'autre pas. Cela dépend de notre personnalité, de notre histoire, de notre état émotionnel au moment où le choc se produit, de nos fragilités  ...

 

On peut en effet subir un traumatisme, à la suite d'une agression, d'une catastrophe, d'un attentat, d'un accident, mais aussi vivre un événement plus « anodin », la perte d'un emploi par exemple ou une situation humiliante, comme un choc.

Toute situation inattendue, à laquelle on n'est pas préparé, pour laquelle on se sent impuissant, dans un état de détresse, peut être vécue comme un traumatisme.

État de stress post-traumatique

L'Etat de Stress post-traumatique est un trouble anxieux qui peut toucher une personne qui a subi une situation qui l'a confrontée à sa propre mort ou à celle d'une autre personne.

Des "flash back", des cauchemars viennent alors envahir notre pensée.

On ressent à nouveau dans le présent toutes les émotions que l'on a ressenti au moment de l'événément.

Cela déclenche un état dépressif.

L'état de stress post-traumatique peut se déclencher tout de suite, ou après un certain laps de temps.

L'évènement traumatisant n'est pas assimilé  au passé, mais revient se réactiver dans le présent, obligeant la personne à revivre psychologiquement la situation angoissante.

Tout le monde ne réagit pas de la même manière à un même événement. Certains vont développer un état de stress post-traumatique, d'autres pas. 

Mais lorsque l'on a été confronté à une situation émotionnellement violente et que l'on développe un état de stress post-traumatique, il est très important d'aller consulter.

Cet état nécessite une aide extérieure. Notre entourage peut nous encourager à se faire accompagner par un professionnel (médecin, psychiatre, psychologue).

Vers qui me tourner ?

Engager une procédure de justice lorsqu'on a subi une agression est souvent difficile et épuisant, mais cela peut aider à être reconnu comme victime. C' est un début. Aller voir un professionnel pour parler de ce qui nous est arrivé reste essentiel.

Mettre des mots sur ce qu'il s'est passé, essayer de reconstruire une cohérence permet de nous rendre acteur de notre histoire.

Lorsque l'événement a induit un traumatisme, en parler est important. On peut se tourner vers les professionnels, psychologues et psychiatres, afin de pouvoir en parler dans un cadre sécurisant et où on se sent écouté et soutenu.

Notre entourage est aussi une aide précieuse. La tentation est parfois grande de se replier sur soi, se couper des autres... mais nos amis et notre famille peuvent parfois nous entourer et nous aider à nous relever après avoir subi des violences et à nous aider à aller en parler aussi à un professionnel.

Mettre du sens nous aidera à comprendre ce que l'on a vécu et à s'en remettre.

Surmonter ce qui nous est arrivé demande du temps et un accompagnement psychologique.

Face à la violence de ce que nous avons subi, physiquement et psychologiquement, le chemin vers la guérison peut prendre du temps.

Tu a subi un événement traumatisant et tu ne sais pas à qui t'adresser :

Les psychologues d'Allô Jeunes sont à ton écoute.

Tu peux aussi contacter l'Association d'aide aux victimes

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